Etretat 2017

 

 

Septembre 2017 : Etretat – Le Havre – Fécamp

Escapades en pays de Caux

 

  Lundi 18 septembre au matin, nous partîmes 50 et par un prompt (et mutualisé) transport nous nous vîmes encore 50 en arrivant au port. Le port était en l’occurrence situé dans les dépendances d’une gentilhommière normande au sein d’un grand parc arboré. Un peu loin de la mer, certes, pour un port, mais à un endroit qui s’est avéré tout à fait charmant, bucolique à souhait et surtout situé à un emplacement stratégique pour les excursions programmées. Les déplacements préparatoires avaient encore payé. Le mardi matin, Etretat nous attendait. Le ciel, le soleil, la mer … et la blancheur des falaises inondées de soleil, tout contribuait à rendre le spectacle que nous découvrîmes à notre arrivée tout à fait inoubliable. Chacun était en extase. Les appareils photo crépitaient à qui mieux mieux. La matinée nous parut courte tellement il y avait de choses à découvrir : les promenades sur les falaises à la recherche du raccourci, que jamais nous ne trouvâmes, vers la célèbre aiguille creuse, cache du butin de l’illustre Arsène, mais aussi la ville avec ses maisons pittoresques, ses halles, ses musées (Lupin encore….). Bref, quand vint midi, il fallut à regret rejoindre notre camp de base et nombre d’entre nous se promirent de revenir lors d’un prochain temps libre compléter la visite. L’après-midi, changement de décor : Fécamp … et ses falaises (oui, mais pas les mêmes) et surtout le Palais Bénédictine. Construit au XIXe siècle, dans un style éclectique très en vogue à l’époque, par Alexandre Le Grand (non, pas le roi de Macédoine, un homonyme moderne), il abrite à la fois, la distillerie de Bénédictine (même si une grande part de la fabrication est aujourd’hui délocalisée, rentabilité oblige) et un musée évoquant évidemment la célèbre liqueur mais aussi présentant de nombreuses œuvres du Moyen-age tardif et de la Renaissance, issues de la collection du fondateur. Puisqu’on parle de lui, c’est notre ami Alexandre qui selon la tradition, aurait retrouvé un manuscrit issu du monastère bénédictin de Fécamp, l’aurait déchiffré et, après quelques apports de son cru pour l’adapter aux palais de ses contemporains, en aurait déduit la recette de la Bénédictine. C’est cette recette, gardée secrète et protégée telle la potion magique d’un druide gaulois, qui est aujourd’hui encore employée dans l’élaboration du monastique breuvage. Dégustation, modérée pour les chauffeurs, et quelques achats plus tard, nous regagnâmes nos pénates normandes par les chemins des écoliers.

 

Le lendemain matin fut consacré à la visite de « l’Ecomusée de la Pomme et du Cidre ». Notre hôte, petit producteur de cidre indépendant, nous fit découvrir son exploitation, nichée dans une ancienne ferme au milieu des vergers. Il nous décrivit par le menu, vidéos à l’appui, les différentes étapes de fabrication et mit en avant tous les bienfaits d’un cidre élaboré artisanalement même si les quantités n’ont rien de comparable avec celles des productions industrielles de Basse-Normandie. Son intéressant exposé nous permit également de découvrir au passage l’histoire du terroir local et les particularités géographiques structurant le bocage cauchois (clos-masure).

L’après-midi, cap sur Le Havre et son port industriel. Une promenade en bateau pour découvrir l’activité portuaire de l’intérieur était au programme et nous fûmes nombreux à l’apprécier tout particulièrement. Notre embarcation semblait minuscule au vu des monstres qui hantent le port mais nous pûmes ainsi nous faufiler un peu partout et découvrir, éberlués et curieux, le chargement et déchargement des containers à l’aide de grues gigantesques. Le commentaire éclairé du guide local nous permit de comprendre les subtilités de cet étrange ballet.

 

Le jeudi matin fut laissé libre, chacun décidant quels aspects de la région il souhaitait approfondir. Nous nous retrouvâmes ensuite autour du repas puis prîmes à notre rythme le chemin du retour. Certains décidèrent de prolonger quelque peu leur séjour dans la région tant elle leur avait paru riche et attractive.