Le Val-Saint-Germain

Vendredi 1er mars 2019

Le Val des gens illustres

Promenade au Val-Saint-Germain

 

Le Val-Saint-Germain :

Nombre d’habitants : 1487 hab. en 2016   (620 en 1836)

Nom des habitants : Val-Saint-Germinois et Val-Saint-Germinoises

Situation géographique :

Le Val comme son nom l’indique, est situé au fond de la vallée à une altitude de 60 mètres au dessus du niveau de la mer. Les coteaux nord sont à 150 mètres d’altitude (où nous irons) ceux du sud à 120 mètres d’altitude où se situe la ferme des sueurs.

Le territoire est arrosé par la rivière la « Rémarde » grossie du ruisseau de la « Giroflée » et ses nombreuses boêles qui prennent naissance soit sur le versant des collines avoisinantes soit dans la vallée elle-même où l’on rencontre de nombreuses sources. Malheureusement les boêles sont comblées par les nouvelles propriétés. La rivière coule paisiblement de l’ouest à l’est, et alimentait des bassins construits pour l’élevage du poisson (nous y passerons ensuite) ainsi qu’un moulin à farine situé à Granville.

Au nord, c’est la commune d’Angervilliers, à l’ouest celle de Saint Cyr sous Dourdan, à l’est le hameau du Marais près de Saint-Maurice-Montcouronne et Saint-Chéron, au sud Sermaise, Roinville-sous-Dourdan et Dourdan.

Principales cultures :

Le Val vivait beaucoup d’agriculture : blé, avoine et orge puis une culture maraîchère s’est développée avec la culture des asperges, les fraises, cornichons, tomates etc. Il y a eu également de nombreuses vignes avant l’attaque du phylloxéra.

Avant 1900, le marché du Val se tenait sur la place publique trois fois par semaine les mardi, jeudi et samedi pour écouler les productions locales de légumes mais aussi de marrons et de noix.

Aujourd’hui, il n’y a plus de marché et seule la ferme des sueurs propose de nombreuses volailles, œufs et cochons.

Historique :

L’origine du Val est inconnue, car aucun titre n’a été retrouvé. Son nom semble en rapport avec sa situation géographique

Le village s’appelle Sainte Julienne jusqu’à la révolution. La paroisse Sainte Julienne est la plus célèbre du département et trouve ses sources historiques au 12° siècle lorsqu’un chevalier breton de retour d’une croisade dut s’arrêter au Val, atteint de douleurs aux entrailles, on suppose qu’il avait le choléra. Porteur d’une relique de Sainte Julienne, une partie du crane, ce chevalier fit le vœu de laisser sa relique et de faire construire un sanctuaire s’il guérissait. Ayant retrouvé la santé grâce aux eaux d’une fontaine, il tint parole. C’est de cette époque que semble dater la construction de la nef de l’église.

Par la suite Sainte Julienne sera invoquée en cas de fièvre, d’épidémie comme le choléra et de guérison d’enfants malades ou marchant tardivement. Les femmes ne pouvant avoir d’enfants viendront aussi la prier. Des miracles de toutes sortes et surtout des guérisons de maladies graves ont été le résultat de cette grande et populaire dévotion à Sainte Julienne. Les petites filles du Val ont reçu très souvent le prénom de Julienne.

Le pèlerinage de Sainte Julienne a été le plus célèbre de la région. Pendant des siècles (du Moyen Age au XIX ° siècle 5 à 6000 pèlerins s’y donnaient rendez-vous chaque année, principalement dans la semaine de la Pentecôte (ceci fera l’objet d’une autre visite).

Début de la marche :

Nous empruntons la rue du Village :

A droite, la maison où à vécu Marceline LENOIR, agent artistique de Vanessa PARADIS (et d’autres). Marceline est enterrée au Val et Vanessa a posé sur sa tombe une plaque « MéMé ROSE », elle était accompagnée de Johnny DEPP.

Plus loin, toujours à droite, il y avait une école qui a accueilli dans un premier temps uniquement les filles, puis, ensuite les enfants du CP au CE2. Les plus grands et jusqu’au certificat d’études étaient accueillis dans l’école devant l’ancienne nef de l’église.

A gauche, vous pouvez voir la maison de l’ancien maire Jean BRIEL/TOURANE créateur des films « SATURNIN ». Il avait également tourné « une fée par comme les autres ».

La voix de Saturnin était celle de Ricet BARRIER.

Le décor avait été planté sur la pelouse, petites maisons, un clocher mais le temps a fait son œuvre.

A gauche, la maison où Georges JUIGNET a vécu, a été nommé prêtre puis évêque.

Avant de prendre la rue de Bouville, vous pouvez voir le « bout du veau » où existait une maison à demi sur la route. Elle a été détruite depuis plus de 40 ans.

Descendons la rue de Bouville. A gauche existait une jolie cascade et derrière dans le parc, les anciennes piscicultures.

Empruntons le pont et nous pouvons admirer un très ancien lavoir. Au croisement avec la route de la poterie et celle de Granville, vers Granville se trouve le moulin et une pièce d’eau vestige des anciennes carrières d’argile.

Prenons le chemin des Bienfaits qui est pente douce pour rejoindre les Touranies. Plusieurs fermes aux Bienfaits à droite sur les chemins de Houdoux et des Bienfaits.

Tournons à gauche sur le chemin des Touranies, plus loin, la maison achetée par Lino VENTURA et occupée par sa belle sœur tous décédés et enterrés dans le cimetière du Val-Saint-Germain.

Plus loin avant le virage, à droite maisons de Georges CHAUVEL, sculpteur très connu du 20° siècle dont certaines statues sont exposées au château de Dourdan ainsi que la grange qui accueillait une petite partie de ses sculptures. Le peintre GAILLARD, très ami de CHAUVEL, vivait à côté.

La maison en face, dans le virage, a accueilli de nombreuses années une chanteuse lyrique Madame AUBERY/LUCHINI et son mari le peintre AUBERY.

A droite, la maison de l’actrice Dora DOLL.

Nous redescendons dans la vallée par la route de la Creusée.

Au croisement avec la rue de la Poterie, il faut signaler que Monsieur GAUTREAU, maire de Dourdan au 19° siècle est né au Val. Il a été constructeur de machines agricoles réputées, son usine se situait Rue Fortin à Dourdan.

Retour par la rue du village.

A gauche l’ancienne école primaire.

Plusieurs célébrités sont inhumées au cimetière :

  • Georges CHAUVEL sculpteur (1886/1962)
  • Lino VENTURA acteur (1919/1987) et son épouse.
  • Jean BRIEL/TOURANE (1919/1986) père de « Saturnin » et maire de la commune.
  • Marceline LENOIR impresario de Vanessa PARADIS.

Personnalités liées à la commune :

  • Jean-Pons Guillaume VIENNET (1777/1868) constructeur et propriétaire de la maison qui héberge maintenant la mairie – homme politique et poète y est mort.
  • Jacques, Julien MARGOTTIN (1817/1892) rosiériste y est né.
  • Marcel FLEURY (1884/1949) évêque de Nancy y est né.
  • Gaston PALEWSKI (1901/1984) homme politique y vécut et y est mort.

 

Article de Mauricette P.

 

NB : L’article ci-dessus est un reportage sur des activités réalisées à une date précise. Les informations, notamment concernant les visites de sites culturels, artisanaux ou commerciaux, qui y figurent peuvent avoir évolué depuis ce jour. SA.FO.DO.RE. n’en garantit pas la pertinence.